Fusion des secteurs : une réorganisation destructrice !

La Poste a décidé de fusionner les secteurs sur l’ensemble du territoire. Derrière les beaux discours, la réalité est brutale. Prenons l’exemple concret d’une fusion d’un secteur en zone rurale (que nous ne citons pas) :

• 14 bureaux de poste impactés, dont 3 avec facteurs-guichetiers et 1 camion jaune,
• 39 LPAC, 3 LPP et 66 points de contact concernés,
• Réduction massive des horaires : 2 bureaux ouverts uniquement les matins, 2 autres uniquement les après-midis et 5 ouverts en journées avec 2h de coupure méridienne.

Résultat : une désorganisation totale du service, des trajets multipliés pour les agents, une dégradation des conditions de travail et de vie, et des usagers de plus en plus éloignés de leur bureau de poste.

Toutes les postières et tous les postiers de la BGPN sont confrontés à la stratégie de l’entreprise, purement financière, qui vise à supprimer des emplois, réduire le service public postal avec des conséquences sur les conditions de travail des personnels. Face à ces réorganisations incessantes au réseau, beaucoup de guichetiers, coba, managers se sont mobilisés le 18 septembre dernier comme en Ardèche ou Territoire de Belfort. De très nombreux bureaux de poste avaient donc baissé le rideau en zone rurale ou urbaine !

La CGT FAPT appelle les postières et postiers de la BGPN à amplifier le mouvement et à porter leurs revendications auprès des directions partout localement.

Des salariés sous pression, des vies personnelles sacrifiées !

• Des agents envoyés au-delà de 20 km, contrairement aux engagements de l’entreprise,
• Des mobilités imposées sans prise en compte de la situation personnelle, familiale ou financière,
• Des plannings vides et illisibles qui bafouent la règle de planification à 3 mois,
• Des collègues contraints, par défaut, de quitter le service par perte du sens du travail et manque de reconnaissance,
• Des conditions de transport impossibles, en zone rurale ou urbaine (véhicules anciens, frais supplémentaires, temps de trajet démentiels).
• Ces fusions détruisent les collectifs de travail, brisent les vies personnelles et aggravent les inégalités territoriales.

Pour les usagers : un recul du service public.

La Poste éloigne encore davantage les bureaux des habitants, notamment en milieu rural..

• Moins d’horaires d’ouverture,
• Des déplacements toujours plus longs pour les usagers,
• Des files d’attente rallongées,
• Une perte de proximité et de qualité de service.

C’est une attaque frontale contre le service public postal, essentiel pour la cohésion sociale et territoriale. Bien souvent les élus locaux et la population sont les derniers informés et mis devant le fait accompli.

La CGT FAPT propose :

• L’arrêt immédiat des fusions des secteurs et de leurs conséquences : fermetures et réductions d’horaires des bureaux de poste.
• La création d’emplois stables et qualifiés pour répondre aux besoins de la population et à la charge de travail réelle. Cela passe par la titularisation des CDD et intérimaires qui le souhaitent.
• L’amélioration des conditions de travail : emplois et volants de remplacement suffisant, respect des missions et des qualifications.
• Le paiement systématique des déplacements des agents entre 2 bureaux.
• Des organisations de travail avec des jours de repos le week-end pour une prise en compte de l’équilibre vie professionnelle / vie privée.
• Des managers et des services Rh de proximité pour remettre de l’humain dans les choix des organisations de travail et des plannings, décidées avec les personnels et les organisations syndicales, pas avec Pop IA.
• Un vrai dialogue social basé sur l’écoute des personnels et non sur le passage en force des réorganisations.
• L’augmentation générale des salaires et rattrapage des pertes de pouvoir d’achat.
• Des garanties collectives renforcées pour l’ensemble des postières et postiers (carrière, déroulement, mobilité choisie).
• Une formation professionnelle de qualité et accessible à toutes et tous.
• Le maintien et développement du service public postal de proximité, accessible à toutes et tous, en tout point du territoire.

La journée interprofessionnelle et unitaire du 2 octobre, à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales est une nouvelle étape du processus de lutte.

Le 2 octobre, dans les bureaux de poste, décidons collectivement de la grève pour agir encore plus fort et gagner sur les revendications !