Nous, travailleurs du secteur des Activités Postales et de Télécommunications, que nous soyons jeunes, femmes, retraités… vivons très concrètement la misère et l’injustice sociale. 

Les stratégies des différents Groupe et entreprises qui nous emploient reposent sur des objectifs de rentabilité purement financiers par une politique : d’externalisation de l’activité, de développement de la précarité, de bas salaire et d’exonérations de cotisations sociales, dégradation des conditions de travail, des suppressions d’emplois massives.

Pour les salaires !

Les richesses incommensurables produites par nous, les travailleurs du secteur coulent à flots mais sont confisquées par une minorité. Et on ne cesse de nous répéter que l’entreprise fait tout pour nous, pour nos conditions de travail et que les efforts qui nous sont parfois demandés sont dans l’optique du maintien de notre emploi…

Nous sommes bien loin des images de marques idylliques présentées par nos entreprises à travers leur RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). 

Pour le progrès social !

Notre quotidien est tout autre : quand les réorganisations programment la suppression de milliers d’emplois comme à Médiaposte, à Orange (Orange Business) où 643 postes sont concernés par un plan de départs volontaires, quand des rachats/acquisitions permettent aux grands groupes de se partager l’activité, comme actuellement dans les centres d’appels Téléperformance et Concentrix, avec comme objectifs d’exacerber la mise en concurrence entre salariés, de développer le dumping social en transférant l’activité dans des pays à bas coût. Quand les suppressions des accueils physiques et la dématérialisation à marche forcée des services publics plongent dans le désarroi des millions de citoyens. Quand les seuls emplois proposés aux jeunes sont marqués du sceau de la précarité à vie. Quand les conditions de travail se dégradent très fortement comme à La Poste où 620 licenciements pour inaptitudes ont été prononcés en 2022, chiffre en augmentation de 18% sur un an, avec une proportion édifiante de 80% de femmes licenciées. Quand les salariés sont méprisés comme à Orange, DPD… où les négociations salariales se sont soldées par aucune augmentation collective.

Dans ce contexte, les tensions s’exacerbent. Les expressions et les formes de la colère sont diverses et se multiplient. Ainsi, depuis plusieurs semaines, la CGT FAPT souligne la multiplication des luttes et des initiatives dans de nombreuses entreprises du secteur des Activités Postales et de Télécommunications sur tout le territoire. Que ce soit à La Poste, à Webhelp, à Duacom, à Orange, à Solution 30, à Intelcia, Anteles, Mondial Relay, à Armatis…  De Douai à Cannes, de Compiègne à Bordeaux en passant par Caen, Saint Dié les Vosges, Saint Quentin, Cergy, Nantes… Dans de très nombreux services se sont autant de luttes où nous, salariés mettons en avant nos revendications essentielles liées au salaire, à l’organisation du travail, à l’emploi, à nos droits, aux services publics.

Chacune de nos actions est gagnante !

La CGT FAPT appelle l’ensemble des salariés et retraités du secteur à se mobiliser largement le 1er Mai prochain à l’occasion des manifestations et rassemblements interprofessionnels unitaires qui seront organisés partout en France. 

Cette journée est l’occasion pour nous, les travailleuses et travailleurs, de pouvoir montrer notre colère et de faire converger nos revendications pour exiger une amélioration de nos conditions de travail, redonner un sens à notre travail, pour gagner de nouveaux droits, pour augmenter immédiatement le SMIC à 2000 euros brut, les salaires et les pensions comme réponse à la vie chère. 

Pour la paix !

Le 1er Mai, journée internationale des travailleurs, doit être une grande mobilisation de solidarité entre les peuples qui s’expriment partout dans le monde pour le progrès social, pour un monde soucieux de l’avenir de la planète et d’un monde en paix.

La CGT FAPT propose aux salariés de se rassembler et décider de la mobilisation, sous toutes ses formes afin d’engager à l’appui de toutes les luttes, un processus revendicatif dans les entreprises, les communautés de travail avec des temps forts de convergences revendicatives les, 1er Mai, 22 Mai et 20 Juin.