La Poste - DSRH : Assez d'incantations!

On a besoin d'emplois et de reconnaissance

Pratiquement pas une semaine ne se passe sans qu’une nouvelle alerte sociale soit lancée sur un, voire plusieurs sites de la DSRH. Signalements via les cahiers HSCT, suite à des visites effectuées par la CGT, alertes de médecins du travail, agents en pleurs dans les services, arrêts de travail à des niveaux alarmants…Les personnels, encadrement de proximité compris, vont mal : surchargés d’activité, stressés, confrontés à d’incessantes réorganisations et à des évolutions trop rapides de leurs métiers, à une perte de sens de leurs missions … le constat est inquiétant et se dégrade encore. Malgré les interventions des élus CGT dans les instances ou lors d’audiences à notre demande,  la DSRH continue, comme si de rien n’était, sa politique à la hache contre l’emploi.

Les apprentis sorciers aux commandes

Répétant en boucle son mantra « tout ira mieux demain avec la digitalisation », discours qui n’a rien de nouveau et que l’on entendait déjà dans les CIGAP, puis lors de la mise en place de SIGP, et encore ensuite avec GTM puis maintenant avec MD@RH... comme s’il suffisait d’affirmer une « baisse des activités à venir » pour que le présent soit plus acceptable et que le personnel trouve du « sens » à des projets qu’il subit au quotidien. Tous les signaux sont au rouge, et les différents constats convergent : le personnel de la DSRH a besoin de sortir de cette course effrénée, avec un allégement des portefeuilles et de la charge mentale et que l’on remette du sang neuf dans les équipes en embauchant durablement… en clair d’un changement radical de cap.  Mais pour la DSRH, soumise aux injonctions du Groupe, tout sert à l’esquiver : elle ressort partout la même potion, saupoudrant une pincée d’intérimaires par ci, une petite réorganisation par-là, évoquant toujours une mauvaise organisation des équipes, en décelant une « sur-qualité » ou du travail inutile imaginaire… espérant surtout faire ainsi retomber provisoirement la pression dans la cocotte-minute. Cette politique menant toujours, sans surprise, aux mêmes effets dévastateurs pour les personnels.

Pour 2024, il faudrait continuer ? en pire ?

Alors qu’elle a déjà liquidé une centaine d’emplois en 2023, la DSRH entend bien continuer dans sa lancée avec, en perspective de nouvelles baisses d’effectifs de l’ordre de -8% à -9%.  Appliquée à des équipes déjà exsangues, cette persévérance dans la recherche de productivité relève de la mise en danger pure et simple, tant des personnels de la DSRH que des missions qui nous sont confiées, en particulier celle de réaliser des paies justes à l’ensemble des postiers que nous gérons. La CGT ne se satisfait pas de ces annonces et exprime, à chaque occasion, l’urgence d’une remise à plat des projets et d’un retour à la raison. La seule réponse tangible de la DSRH à nos propositions, c’est de nous mettre des bâtons dans les roues : difficultés ubuesques pour la tenue d’une heure d’information multi sites via Teams… refus de nous communiquer les chiffres de grève du 13 octobre… réception d’un courrier menaçant suite à l’envoi d’un tract d’information sur vos boites mails… Il est clair que la CGT gêne  la Team Direction en refusant de cautionner ses projets.

Ils tirent sur la corde, alors tirons plus fort qu'eux !

Lorsqu’une stratégie d’entreprise fait autant de dégâts, l’évidence c’est qu’il faut la combattre, nous défaire d’une vision purement comptable et à court terme. Et c’est bien en s’y mettant tous, que nous parviendrons à imposer que nos revendications soient entendues et satisfaites.  Pour travailler sereinement, écouler sa charge travail, et réaliser les paies dans de bonnes conditions, la DSRH doit remettre à niveau les effectifs par de l’emploi pérenne, stopper les réorganisations incessantes, donner du temps pour s’approprier les nouveaux outils, remettre des moyens pour des formations adaptées, reconnaitre et valoriser les efforts et les compétences, maintenir l’activité sur tous les sites…

ENSEMBLE, nous sommes une force énorme, capable d'imposer ce changement de cap indispensable.

Les faits sont têtus, c’est par une journée d’action DSRH très massivement suivie que nous avions obtenu l’accord social spécifique et arraché le II.3 grade de base, revendication phare dans les services. 

La DSRH nous annonce pour 2024 encore « de la souffrance et des larmes »

ENSEMBLE, revendiquons et gagnons:

• Des embauches pérennes
• Des moyens pour un travail de qualité 
• Le maintien et le développement de tous les sites 
• La création d'une fonction technicien en III.1 et III.2
• Tremplin vers l'expertise
• La reconnaissance des efforts menés au quotidien