Orange : des profits record… sur le dos des salariés !
23 oct. 2025

La direction d’Orange se félicite de « résultats financiers solides » au premier semestre 2025. Des chiffres obtenus, grâce à l’engagement quotidien des salariés. Mais, au lieu de bénéficier de cette richesse créée en termes d’emploi, de salaire et de condition de travail), leur réalité vécue est tout autre :
Des effectifs en baisse constantes (-4% en 6 mois !) et la charge de travail augmente.
Des pans entiers d’activité et d’emplois sont externalisés et délocalisés.
Des conditions de travail continuent de se dégrader.
Les actionnaires encaissent, les salariés trinquent ! Les profits avant l’emploi
19,9 milliards d’€ de CA (+0,3%) : une croissance marginale.
EBITDAaL +3,8% : uniquement grâce à la casse sociale.
Cash-flow +7,7% : payé par les suppressions d’emplois et la sous-traitance.
Orange garantit un dividende plancher de 0,75€ par action à ses actionnaires, soit des centaines de millions distribués, alors que les réseaux en France sont sous-investis (-2,1% de Capex) et que les besoins explosent (zones rurales, maintenance, service client).
Les salariés financent les dividendes par leurs efforts, leurs emplois et leur santé ! Des emplois sacrifiés, un service public fragilisé !
Suppressions massives d’emplois qualifiés, sans garantie de recrutements derrière
Externalisation croissante : call-centers délocalisés, interventions techniques sous-payées, intérim à gogo.
Orange Business en crise : CA -5,4%, EBITDAaL -5,2%, aucune stratégie industrielle claire, seulement des coupes budgétaires.
La France, cœur historique d’Orange, est utilisée comme variable d’ajustement pendant que la croissance se fait ailleurs, notamment en Afrique et au Moyen-Orient (+12,8%), souvent dans des conditions sociales contestables.
RSE ou Greenwashing ? Orange se vante de baisser ses émissions (scopes 1 & 2) … mais déploie massivement la 5G énergivore et multiplie les sous-traitances mondialisées (scope 3 explosif). Derrière la communication verte, c’est la fuite en avant technologique et financière qui prime.
La CGT FAPT dit stop à cette stratégie destructrice !
Nous exigeons :
- Des recrutements en CDI, pour compenser les départs et assurer la qualité du service.
- Moins de sous-traitance, plus de relocalisation avec les emplois
- Un véritable projet industriel, garantissant souveraineté numérique et des emplois qualifiés.
- Une réorientation des profits vers l’investissement et les salariés, pas vers les actionnaires
- Un vrai service public des télécoms, accessible à toutes et tous.
La CGT FAPT appelle les salariés à débattre sur le contexte social de l’entreprise et à agir pour exiger l’ouverture de négociation pour répondre aux revendications de manière concrète, pour remettre l’humain au cœur des choix de l’entreprise, pour remettre le service public au cœur de la stratégie de l’entreprise. Ensemble, sur nos lieux de travail, organisons-nous et mobilisons-nous pour construire le rapport de force indispensable