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La Poste: COUAC qui s'passe dans les CREC ?

8 févr. 2024

Temps de lecture minutes

J'adore cette banque!

Lors de son très beau discours de vœux 2024, le nouveau Président, Stéphane Dedeyan, a répondu à quelques questions sur la stratégie de La Banque Postale. "Se focaliser sur la rentabilité et les marges… sans chercher la rentabilité à tout prix". Dire une chose et son contraire, voilà déjà le premier signe d’une brillante communication dont l’entreprise nous a habituée depuis longtemps. «Digitaliser à fond et se transformer avec un grand T»: difficile de penser que les 20 dernières années de transformation se sont déroulées avec petit « t », d’Excello qui a fermé tant de services, aux Energies Connectées qui ont continué le massacre des emplois et de la qualité de service avec la mutualisation et l’externalisation à outrance. Rien donc de nouveau à attendre de la stratégie à la Dedeyan, sinon l’accélération de la continuité copiée collée sur son prédécesseur qui va se poursuivre jusqu’au mur que beaucoup de postiers/postières redoutent. Le discours s’est poursuivi « avec le truc le plus important » pour lui : « constituer une communauté d’hommes et de femmes qui s’approprie la stratégie de LBP » sans sourciller, à traduire par les 3 T : 

Trime et Tais-Toi !

A aucun moment de son discours, la réalité sociale et économique des clients et des postiers n’a été évoquée par le Dirigeant Banquier. « Les gens sont prêts à payer plus cher les services bancaires » a-t-il affirmé comme une évidence propre à sa situation de privilégié. 

Non ! Les clients sont mal en point par l’envolée des prix, et ont de plus en plus de difficultés à boucler leur fin de mois : précarité généralisée pour nombre de familles, pouvoir d’achat en berne, salaire insuffisant et misère accrue n’ont jamais été si grave en France.

Non ! Les clients que nous avons tous les jours au téléphone, sont mécontents des frais dont LBP les assomme, frais d’ailleurs qui peuvent les conduire à la clôture du compte en contentieux lorsque le salaire ou les prestations sociales ne suffissent plus à repasser en situation positive tous les mois quand LBP s’est servi avec des frais démesurés, frais de rejet, commissions de dépassement, frais en tout genre… Quant aux «clients-citoyens-collaborateurs» qui vont être « l’objet de toutes les attentions » du Président, nous pouvons bien évidemment douter de la promesse. Les NAO qui s’engagent promettent peau de chagrin, le droit de découvert a été facturé 6 euros aux postiers en activité, nos postiers retraités se sont vus remercier de leurs longues années à servir la boite en leur coupant les mini- avantages de leur Banque qui ne sera plus leur banque préférée.

Le discours du Président, comme son « état d’esprit extrêmement positif » et sa formule « J’adore cette Banque » voudrait effacer les différences d’intérêts entre ceux qui dirigent et ceux qui travaillent. 

La CGT, en 2024, comme depuis toutes les années qu’elle existe, s’évertuera au contraire, à ouvrir les consciences du personnel : nous avons, lui et nous, deux visions du monde opposées

  • La sienne est tournée vers le profit, vieux démon qui refuse le partage des richesses, le progrès social et qui détruit la planète.
  • La nôtre sera de retrouver le chemin de la lutte et des mobilisations pour une société plus juste, qu’il est grand temps d’espérer et de gagner.

Retrouvez dans ce journal des centres financiers de La Poste:

  •  les bonnes pratiques des commentaires GEC
  • l'arrêt maladie digital
  • l'inflation galope, nos salaires grelottent: Une mobilisation du personnel s'impose, 1er rendez-vous le 15 février
  • RVB 2024: la grande nébuleuse de la patate chaude dans un sac de noeuds!
  • on a tous quelque chose de la CGT ... de 2023 ... à 2024
  • on se les gèle dans les CREC
  • et la rubrique on s'amuse un peu!