Rachat de SFR : non à la mainmise des marchés, oui à un pôle public des télécoms !
30 oct. 2025
Alors qu’Orange, Bouygues Télécom et Free viennent de présenter une offre conjointe de rachat des actifs de SFR, la CGT alerte les salariés et l’opinion publique : cette opération n’a rien d’une bonne nouvelle pour l’emploi, ni pour le service rendu aux abonnés.
Sous couvert de « consolidation du secteur », il s’agit en réalité d’un nouvel épisode de financiarisation d’un secteur stratégique, au détriment des travailleurs et de l’intérêt général.
Un secteur stratégique livré aux appétits financiers
Les quatre opérateurs concernés sont pourtant classés entreprises d’intérêt général par la loi de programmation militaire 2023. Comment accepter que des activités aussi vitales pour la souveraineté nationale soient ainsi livrées aux marchés financiers ?
S’il faut se réjouir qu’aucun nouvel opérateur ne soit en lice, il reste tout aussi dangereux de confier le secteur aux mêmes logiques de rentabilité à court terme.
Des profits indécents, des aides publiques massives !
Les grands groupes des télécoms ne manquent pas d’argent :
· Ils bénéficient directement ou indirectement des 211 milliards d’aides publiques révélés récemment,
· Leurs dividendes atteignent des niveaux indécents,
· Et pourtant, ils justifient leurs restructurations par des « besoins de compétitivité » !
La vérité est simple : il ne s’agit pas de sauver des emplois, mais de sécuriser la rente des actionnaires rentiers
Quelles conséquences pour les salariés ?
Derrière les discours sur la « synergie » et « l’efficacité », c’est le spectre des suppressions d’emplois qui plane. Les directions chercheront à fusionner, rationaliser, externaliser…Et à prendre pour prétexte l’IA pour poursuivre le dumping social et supprimer des emplois en interne.
Depuis l’ouverture à la concurrence, la stratégie patronale reste la même :
« Réduire les coûts, faire plus avec moins. »
Si cette consolidation aboutit, tous les salariés du secteur — opérateurs, sous-traitants, prestataires — seront concernés.
Pour preuve, dans le but de racheter SFR une « entente cordiale » a été curieusement envisagée par Orange, Bouygues et Iliad (Free) et une proposition formulée le 14 octobre dernier.
Bien évidemment, sans prendre en compte les salariés et les variations de leurs régimes de rémunération ou leurs avantages sociaux, peut-être même les doublons que cela pourrait engendrer. Encore une fois seul le PROFIT est envisagé pour augmenter les dividendes des actionnaires.
Pour l’instant l’actionnaire majoritaire de SFR a refusé cette offre car elle n’était pas assez élevée pour compenser la dette colossale à laquelle Altice France fait face. Mais il est prévisible de présager que dans les mois ou les années à venir SFR soit revendu comme un puzzle au plus offrant.
Une autre voie est possible
La CGT affirme qu’une autre politique est non seulement possible, mais nécessaire :
- sortir les télécoms de l’emprise des marchés financiers
- créer un véritable Service public des télécommunications, garantissant un service de qualité, accessible à tous, sur tout le territoire
- investir dans l’emploi, les salaires et la formation, plutôt que dans la spéculation
Ne laissons pas faire !
La CGT appelle l’ensemble des salarié·es du secteur – opérateurs, sous-traitants, prestataires à :
- Se mobiliser pour exiger des comptes sur les intentions réelles des directions,
- Construire leurs cahiers revendicatifs,
- Affirmer leur solidarité avec les collègues de SFR et avec tous ceux qui refusent de voir leur travail sacrifié sur l’autel des profits.
- Se rassembler pour gagner de l’emploi partout pour répondre aux besoins des populations et gagner l’amélioration des conditions de travail
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