La stratégie politique en matière de RSE précise 3 orientations clés :

• Consolider la confiance par des conditions de travail sûres et sereines, 
• Accroître la performance grâce à l’harmonisation et au partage de nos bonnes pratiques, 
• Viser l’excellence en renforçant notre culture de prévention primaire.

Il est indéniable que l’équipe dirigeante agit à l’encontre de ces préceptes vertueux. L’écart entre les discours médiatiques et la réalité quotidienne de nos collègues ne cesse de s’accroître, engendrant une défiance à l’égard de la direction.  

Malgré l’existence de moyens tels qu’un service de santé et de prévention interne, un pôle de psychologues, des préventeurs, un service de la « Qualité de Vie au Travail », une cellule « harcèlement », des commissions avec des élus engagés, des managers sensibilisés aux questions de santé et de sécurité, le malaise persiste. 

Pour la CGT FAPT, ce malaise est la conséquence d’un climat anxiogène, alimenté par une nouvelle gouvernance d’Orange issue du CAC 40 et décomplexée, des réorganisations incessantes, un environnement de travail déshumanisé, le télétravail sans cadre légal, et le décalage entre les bons résultats financiers de l’entreprise et l’absence de reconnaissance des salariés.

De plus, les salariés redoutent un avenir incertain, de voir leur outil de travail démantelé avec l’externalisation des activités et des emplois ainsi que la sous-traitance à outrance, et les investissements exclusivement dans des pays offrant des avantages fiscaux et une main d’œuvre bon marché. La Direction doit cesser de se retrancher derrière les règles de RGPD à l’instar des fiches « séquoris » devenues inopérantes.

La sécurité et la santé au travail sont l’affaire de tous :

La CGT FAPT déplore la disparition du Comité National Santé Hygiène Sécurité et Condition de Travail, instance qui a mené de très nombreux travaux et contribué à faire progresser le système de prévention chez Orange, notamment grâce à ses résolutions et droits d’alertes émis.

Pour la CGT FAPT, il est urgent que la direction prenne en compte l’ampleur croissante de la souffrance au sein l’entreprise. Elle doit entendre les nombreuses alertes, enquêtes, rapports des médecins et baromètres qui dénoncent unanimement la dégradation des conditions de travail de nos collègues. 

Cela est la conséquence des départs en masse non remplacés, de l’accélération des transformations et de son modèle organisationnel, de la médicalisation de situations, des difficultés de reclassement ou encore de la casse des collectifs de travails (télétravail, flex desk).

La CGT FAPT réclame des moyens supplémentaires pour la mise en œuvre d’une véritable politique de sécurité et de santé au travail, afin de permettre :

• Une écoute régulière des salariés et la prise en compte de leurs préoccupations; 
• La mise en place d’un véritable plan de prévention primaire, avec des outils d’évaluation de la charge de travail réelle et de maîtrise des risques pour la sécurité et la santé physique et mentale de l’ensemble du personnel (indicateurs de suivi et d’identification des domaines nécessitant des actions correctives); 
• Aux instances CSSCTC et CPRPPST d’avoir les mêmes prérogatives de prévention en matière de santé et de sécurité que l’ex-CNHSCT, ainsi que les meilleures conditions de travail possibles (charge de travail, moyens, délais,…).