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#STOPVIOLENCE SEXISTES ET SEXUELLES

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Le 25 novembre journée mondiale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles marchons pour rendre hommage à toutes les victimes de violences sexuelles ou sexistes, les femmes, les personnes LGBTQIA+, à toutes celles qui souffrent, qui luttent. À toutes celles que nous avons perdues. 

Construire une société égalitaire suppose d’agir aussi bien contre les inégalités au travail que pour faire cesser les violences. C’est la raison pour laquelle, comme le prévoient ses statuts, la CGT lutte contre tout système de domination, et contre toutes les discriminations. 

En France depuis 2007 ce sont 848 féminicides ayant fait plus de 1000 enfants orphelin.es qui ont été commis par leur conjoint ou ex conjoint. 213 000 femmes sont victimes de violences conjugales chaque année. 94000 viols ou tentatives ont lieu chaque année. Une femme en situation de handicap sur 5 a été victime de viol. 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public et 85% des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe.

Combattre les violences, un enjeu syndical

L’inégalité salariale est la première des violences qui s’exerce sur les femmes Sur notre lieu de travail, les violences existent aussi ! Chaque jour, 10 viols ou tentatives de viols se produisent sur un lieu de travail. 80% des femmes disent être victimes de sexisme au travail, 30% de harcèlement sexuel. Les employeurs de tout le champ de la FAPT doivent faire cesser les violences et protéger les victimes y compris de violences conjugales.

Les violences sexistes et sexuelles renforcent les inégalités professionnelles : 

Comment avoir un déroulement de carrière ascendant quand des propos sexistes quotidiens visent à remettre en cause le professionnalisme et à saper toute confiance en soi? Comment travailler dans un secteur à prédominance masculine quand on ne s’y sent pas en sécurité? Comment même conserver son travail, et son indépendance économique, quand s’y rendre nous met en danger ? Comment aborder sereinement sa maternité face à des propos et des comportements sexistes au travail ? 

La CGT rappelle que toutes les entreprises sont tenues de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Ainsi, il faut que le lieu de travail soit un environnement sécurisé et paisible, garantissant de bonnes conditions de travail et permettant que toutes et tous participent au développement économique.

Concernant les entreprises de notre secteur d’activité si nous avons avancé dans les entreprises de la Poste et Orange, les mesures mais également la mise en œuvre des mesures prévues dans les accords restent insuffisantes. 

Les résultats donnés par l’outil d’autoévaluation mis en place à La Poste confirment notre propos. 40% des participants identifient le sexisme ordinaire mais le minimisent et 34% ont des stéréotypes de genre dont 1% avec une forte intensité. Nous ne connaissons pas le nombre de postiers ayant utilisé cet outil, mais ça nous donne des indications sur les sujets à travailler. 

Concernant la majorité des entreprises du champ, nous restons sur des mesures minimes, voire inexistantes, c’est pourquoi nous revendiquons d’élargir les accords d’entreprises dans les filières de notre secteur d’activité à l’appui des accords existants, à partir des contenus les « mieux-disant » et des aspirations des salariés. Le combat contre les violences doit être un combat de tous les instants. Lorsque nous sommes témoins de propos sexistes, d’attitudes, de gestes, nous devons réagir immédiatement pour faire cesser ces agissements. Pour nous aider à évaluer les violences sexistes et sexuelles, la CGT a mis à disposition un violentomètre, ainsi qu’un questionnaire tous deux disponibles sur le site CGT FAPT.

Soyons dans la rue le 25 novembre pour faire valoir nos revendications, pour exiger la fin des violences machistes.

La CGT exige l’application des lois existantes, un plan d’urgence national, des politiques publiques s’élevant contre la tolérance sociale, promouvant la prévention, la protection et la solidarité vis-à-vis des victimes et des co-victimes, mettant fin, enfin, à l’impunité des agresseurs !

Disons stop aux annonces du gouvernement non suivies d’effet et exigeons la mise en place d’une loi-cadre !

Pour aller plus loin, la Cgt Fapt met à disposition un questionnaire qui vise à  recenser les comportements sexistes et les violences sexuelles subis dans le cadre des relations de travail au cours des 3 dernières années. Vos réponses contribueront à mieux cerner, mieux prévenir et mieux agir contre ce phénomène dont chacun et chacune peut être témoin et /ou victime.

Cette enquête a un triple objectif :

  •  Mesurer les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes au travail,
  • Dégager des pistes d'action,
  • Sensibiliser l’encadrement , les représentant-e-s des salarié-e-s, les salarié-e-s…