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La Poste: COUAC qui s'passe dans les CREC?

29 nov. 2023

Temps de lecture minutes

La Banque Postale se dit actuellement  dans une passe difficile. Mais personne n’ose ouvertement poser la corrélation de ces « difficultés » avec d’éventuelles erreurs stratégiques du Directoire. A la CGT, nous ne pleurons évidemment pas sur le sort du Président de La Banque Postale qui a été, à la surprise générale, «remercié» cet été. Nous savons que les  actionnaires restent aux manettes et qu’ils vont vouloir faire payer le prix fort aux postières, aux postiers et aux usagers de nos services bancaires. Les derniers masters class qui ont circulé sur la toile de La Banque Postale ont évoqué la situation des trois grandes branches de LBP (CNP, Banque de détail et BFI) et donnaient le ton pour atteindre partout la rentabilité maximale, s’appliquant à faire entrer dans le crâne du personnel le devoir de sacrifice et le renoncement à revendiquer. Ne tombons pas dans le piège de croire  qu’il n’y a plus un sou à la Banque Postale. Soyons persuadés que certains vont continuer à se gaver. Nos revendications  salariales n’ont jamais été aussi  légitimes, car tandis que les actionnaires engrangent toujours plus de profit, ce sont les conditions de vie du personnel qui se sont largement dégradées. Face à l’inflation de plus de 8 %, c’est bien le pouvoir d’achat des salariés qui s’effondre. Cet été un décret est paru, créant une prime de pouvoir d’achat exceptionnelle pour les fonctionnaires de l’Etat pouvant aller de 200 à 800 € selon les rémunérations. Mais pour le Groupe La Poste la réponse est formelle: les fonctionnaires de La Poste n’en  bénéficieront pas... car ils touchent une prime d’intéressement et beaucoup  d’efforts ont été faits pour augmenter le pouvoir d’achat des Postiers ! La CGT exige le paiement de  cette prime pour tous les Postier-ières. Curieusement d’ailleurs, les  fonctionnaires de la CDC (notre  actionnaire) eux, en bénéficient. 

Que la Direction arrête  ses salades, on veut l’oseille  et l’pognon de cette prime à laquelle on a droit!

176 millions d’euros

C’est le prix de l’amende infligée au Groupe La Poste par les responsables anti-mafia Italiens pour fraude fiscale et sociale ! La sous-traitance de la sous-traitance de la sous-traitance ne suffit plus, le Groupe La Poste préfère le travail au noir, sans cotisation sociale… Est-ce aussi pour compenser la baisse du courrier comme il a été dit  aux postiers retraités pour leur faire avaler la fin des tarifs préférentiels de La Banque Postale ? ET C'EST QUI QUI TRINQUE?

Les recouvrements amiables dans les CREC en surchauffe!

Organisation du travail pitoyable,  personnel en souffrance, la CGT  demande une audience nationale au  cœur de l’été.  Les remontées du terrain que ce soit  Lille, Nantes en passant par Bordeaux  et la Source partagent la même colère. Un outil (B1R) non adapté à la typologie  des clients. Perte de temps et surcharge de travail avec une analyse inutile pour 80% des comptes. Le sens du travail ? Beaucoup l’ont perdu ! La Direction reconnait «quelques  erreurs», mais le rajustement de l’outil  ne se fera que le 22 novembre. (A  cette date cette révision sera gratuite)  Chacun appréciera où l’urgence est  mise pour nos conditions de travail ! La CGT a donc exigé que les décisions  soient prises rapidement pour remettre  de la sérénité dans les services.

Opération Juridique, Rien ne va plus ! 

Suite à la réorganisation des OJ (« Réussir Ensemble ») sur lyon, ... des changements d’horaires qui ne passent pas, surcharge de travail suite à la prise en charge de nouvelles activités (Monétique, my French Bank), manque de personnel, outil inadapté (Canopé la galère), désorganisation totale du travail et managers en souffrance. Après de nombreuses alertes la Direction met en place une médiation pour les managers et un plan d’action avec groupe de travail pour les salariés. Les salariés réunis en HIS n’ont pas voulu de groupe de travail cadré et orchestré par la direction, ils ont couché irritants et propositions sur papier, les organisations syndicales (dans l’unité) les ont portés en audience.  Affaire à suivre...

Situation MoPro, Service Relation Client

En juillet, la CGT Bordeaux pose un DGI (Danger grave et imminent), levé  par la suite car les salariés concernés ont pris rendez-vous auprès de leur  médecin.  Depuis avril, la CGT a alerté la Direction sur la situation dans le service MoPro  SRC. Notamment sur une RVB qui n’existait pas et qui vient enfin d’être mis  en place, mais aussi sur la situation catastrophique depuis la mise en place  d’un flux national. Sans les outils adéquats, les conseillers (anciens des SGE  et nouveaux) se sont retrouvés dans l’impossibilité de donner des réponses  à des clients désespérés, ce qui est une source de grave risque psycho-social. Des actions vont être menées... Mais nous retranscrivons ci-dessous un écrit de la Direction : « Cette organisation nationale de flux, qui a fait l’objet d’instances sociales, ne pourra pas être modifiée du fait de son  intérêt pour les clients et pour les collaborateurs » Nous vous laissons juger... en précisant que les instances sociales n’ont eu pour but que de nous informer de cette  organisation sans que nous puissions y bouger une ligne. Pour autant, pour la CGT, cette nouvelle organisation nationale est désorganisée et ordre et contre ordre sont un peu  le quotidien de l’ensemble de MoPro. Par ailleurs, MoPro va être rattaché à la banque des Pro, ce qui risque peut être d’avoir encore une désorganisation ?  Une demande d’audience nationale a été demandée.

Projet DEX

Rappel : Après un parcours judiciaire de plus d’un an, le projet Territorialisation qui avait été soi-disant abandonné,  est revenu par la fenêtre avec un autre nom et sous une autre forme. Les CREC seront donc réunis trois par trois,  comme prévu initialement, pour composer une DEX régionale (et non plus un DOD). La mutualisation des services supports et des CODIR se prépare donc avec des impacts significatifs y compris pour  tous les services opérationnels : éloignement des processus de décisions, missions transitoires floues pour les  personnes qui ne seraient pas retenues, charge de travail et glissement de tâches sur d’autres personnes non évalués, déplacements entre CREC , temps de trajet non définis clairement comme du temps de travail, risque d’épuisement  professionnel, risque routier... Nous pouvons penser que les conditions de travail vont de se dégrader rapidement. Quatre CHSCT locaux ont voté des expertises sur ce projet de regroupement des CREC (Bordeaux, Rennes, Nantes  et La Source). Les préconisations issues de ces expertises pourront donc être inspirantes dans les 6 DEX du territoire.  A suivre