Communiqué La Poste - Une IA pour l'humain, pas pour les profits
24 avr. 2025

Le reportage de Cash Investigation concernant le recours à un outil d’IA au sein des centres financiers de La Poste a mis en lumière ce que la CGT dénonce depuis fort longtemps : les possibles dérives, au nom d’un accroissement de l’efficacité et donc de la rentabilité, d’algorithmes dorénavant transformés en outils d’intelligence artificielle. La FAPT est elle-même en cours d’investigation en interne et actionnera les leviers nécessaires pour clarifier la situation et ainsi apaiser le climat anxiogène et de suspicion dans lequel peuvent se retrouver les salariés.
Tant que ces technologies serviront les logiques de rentabilité du capital (les sociétés productrices de ces logiciels étant les nouveaux eldorados des marchés financiers), il n’y aura pas de soit-disante amélioration pour l’humain et donc pour les travailleurs (réduction du temps de travail, absence de suppression de poste liée à la mise en place d’outils d’IA…).
Sous couvert d’un pseudo parcours de « dialogue social » dont on découvre a posteriori que ce qui est présenté n’est pas la réalité du terrain, les entreprises s’exonèrent de leurs obligations afin de rendre transparentes le recours à ces nouvelles technologies : évaluation des salariés quality monitoring chez La Poste (centres financiers) et Speech analytics chez Orange, intervention de l’IA pour détecter les fraudes, expérimentation de « copilot », gestion de planning des bureaux de poste « Pop IA », le « 3639 » en langage naturel pour rerouter le client vers le service concerné…
Face à l’accélération du développement de ces outils dans nos entreprises et conformément au Code du travail et au respect des libertés fondamentales, la FAPT demande la pleine et entière transparence quant à l’existence et la mise en œuvre de ce type d’outils et le respect des « info-consultations » intégrant nouvellement le prisme environnemental afin de suivre justement que les risques initialement détectés ne se réalisent pas. Et ce d’autant plus pour des entreprises ancrées dans les services publics et le droit à la communication qui devraient être transparentes vis-à-vis du public et des salariés.