La Poste Allemande augmente les salaires jusqu’à 16% ! Ce qui est possible en Allemagne est possible aussi en France !
17 mars 2023
Alors que les négociations salariales se sont achevées à La Poste, que les négociations sont en cours à DPD, à Chronopost,… les salariés de La Poste Allemande (Deutsche Post) obtiennent une augmentation de 11% à 16% pour 90% des salariés.
La direction Allemande souhaitait seulement consentir à 11,5% de hausse en moyenne. Dans ces conditions, les syndiqués du syndicat Ver.di (85,9%) ont voté en faveur d’une grève illimitée. Ils ont obtenu au terme d’une séance de négociation marathon : une prime de 1020€ dès le 1er avril, puis à partir de mai une prime mensuelle de 180€ qui sera remplacée par une augmentation de salaire de 340€ par mois à partir de mai 2024. Selon Ver.di, cet accord sur 2 ans est une amélioration de 25% par rapport au précèdent. La mobilisation des postiers allemands a donc contraint la direction à revoir sa copie.
La Poste utilise de nombreux arguments comme le contexte international, la stagnation des colis, le nombre de salariés… pour ne pas augmenter les salaires des postières et postiers. Or, le contexte est identique en Allemagne et en France. La Deutsch post emploie à peu près le même nombre de salariés que La Poste Française, 160 000 en Allemagne contre 180 000 en France. Tout comme en Allemagne, les résultats financiers 2022 du Groupe La Poste publié lors du dernier Conseil d’Administration indique que tous les voyants économiques sont au vert dans le Groupe (35,39 milliards de chiffres d’affaire). Dans un contexte de forte inflation, les salaires stagnent et les cotisations sociales servent à faire des cadeaux toujours plus gros aux actionnaires : entre 2018 et 2021 plus de 1,8 milliards de dividendes ont été versées aux actionnaires par le Groupe La Poste. La conséquence de cette stratégie, sur cette même période 2018-2021, est une baisse drastique des cotisations retraites dans le groupe La Poste qui sont passées d’un peu plus d’1 milliard d’euros à 634 millions soit une baisse de 37,11%.
La démonstration est faite que les richesses existent pour financer les salaires donc les retraites mais que le choix est fait par le Groupe La Poste de rémunérer le capital au détriment des travailleurs.
Les augmentations de salaire gagnées en Allemagne sont aussi possibles en France ! C’est juste une question de choix !! Exigeons partout une autre répartition des richesses, pour un autre choix de société.
De très nombreux salariés du Groupe La Poste sont largement mobilisés contre la réforme des retraites depuis le 19 janvier. Ils se mobilisent aussi parce que leurs conditions de travail, les salaires, l’emploi,….ne cessent de se dégrader. La CGT FAPT, invite l’ensemble des salariés à se réunir sur leur lieu de travail pour décider collectivement de l’action et de sa forme pour renforcer le rapport de force et ainsi peser dans les choix stratégique du Groupe La poste. Toutes les initiatives, mobilisations, luttes dans la période décidés par les salariés, quelle que soit la forme (débrayage d’une heure, délégation de masse, grève,…), nourrissent et renforce le processus en cours pour exiger l’abandon de la réforme des retraites.
L’intersyndicale par son communiqué du 16 mars a décidé de poursuivre la mobilisation et appelle à des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end et à une nouvelle grande journée de grèves et manifestations le jeudi 23 mars prochain. La CGT FAPT appelle l’ensemble des postières et postiers des entreprises du Groupe La Poste ainsi que tous les salariés qui travaillent pour le Groupe La Poste (sous-traitant, auto-entrepreneurs,…) à faire converger leurs revendications pour exiger des augmentations de salaires et pour gagner une retraite à 60 ans à taux plein.
- La CGT propose un SMIC à 2000 € brut à l’embauche et sans diplôme et une progression tous les 2 ans à l’ancienneté pendant toute la carrière. Cela afin de garantir un véritable déroulement de carrière professionnel (hors action de formation et promotion particulière) qui permette le doublement minimum de son salaire brut d’embauche en euros constants au cours d’une carrière professionnelle.
