Comment souhaites-tu
partager le bulletin d’adhésion ?

Email
Facebook
Twitter
Whatsapp
Lien

Infos

La Poste-NAO : A la CGT, aux belles paroles, nous préférons les actes !

15 févr. 2024

Temps de lecture minutes

Un peu plus que rien, mais pas grand chose.. 

Déclaration préalable Cgt Fapt déposée avant la séance plénière du 15 février 2024 :

Aujourd’hui, 15 février se tient la 3ème plénière de négociation annuelle obligatoire sur les salaires. Pour le moment la Poste propose des mesures indignes alors que les prix atteignent des sommets, notamment les dépenses incompressibles tels le logement, l’énergie, l’alimentation, le transport… 

A la Poste, le salariés ne vivent plus de leur travail ! Avec une inflation globale de 4,9% en moyenne selon l’INSEE et des prix qui explosent pour l’énergie (+10% l’électricité), l’alimentation (+20% pour le panier de course en 2 ans), les frais bancaires de tenue de compte (+21%), le prix du timbre (+11%)… et  la liste n’est pas exhaustive ; à ce stade,  les propositions de la Poste entraineraient une augmentation de la perte sèche inflationnistes de ses dernières années.  

A la Poste,  81% des personnels perçoivent un salaire net inférieur à  2 000€ ! Les salaires sont parmi les plus bas du pays alors que la Poste demande aux salariés d’en faire toujours plus. La montée en compétence des postiers exige une rémunération à la hauteur de leur investissement quotidien. Le fruit de leur travail et leur engagement doivent être récompensés et reconnus. 

La Poste doit reconnaître le savoir-faire des agents qui participent à l’activité et la première reconnaissance valable c’est le salaire ! La situation est devenue invivable pour les postières et les postiers. 

Dans le même temps, la Poste bénéficie d’aides financières massives depuis plusieurs décennies (CICE, exonérations de cotisations sur les bas salaires) et continue de maintenir les agents dans des conditions de vie difficiles. 

Qui en France, en 2024, peut affirmer qu’il vit correctement avec un salaire inférieur à 1700€ ? C’est pourtant ce que perçoivent chaque mois 50% des postiers. 

Ce que propose La Poste aux salariés, pour un trop grand nombre, ce n’est même pas une baguette de pain par jour !  

La situation est devenue tellement tendue que nombre de collègues font le choix de quitter l’entreprise, et la Poste se plaint de ne pas réussir à recruter notamment en Ile De France ou dans les zones frontalières. En fait, pour la Poste c’est : on vous demande toujours plus et on vous paie toujours moins ! 

Pour la CGT, le salaire doit garantir les moyens nécessaires à l’existence et permettre l’épanouissement des salariés. Les salaires doivent donc être augmentés !   

Suite à la consultation des salariés par la CGT, qui remporte soit dit en passant un franc succès, nous demandons: 

  • une augmentation générale, pour tous et toutes, de salaire immédiate de 10% à minima pour compenser la perte du pouvoir d’achat fortement subie les années  précédentes, permettant de rattraper et d’augmenter le pouvoir d’achat, 
  • un véritable dispositif de déroulement de carrière transparent par l’accès à la promotion,  
  • l’égalité salariale femmes/hommes sur la base : « à travail égal, salaire égal », 
  • la revalorisation du complément de rémunération et que celui-ci soit lié au grade et non à la fonction, 
  • une revalorisation de l'ensemble des grilles salariales des salariés de droit privé et des fonctionnaires, 
  • l’abandon du critère présentéisme dans les différentes primes, 
  • la prime de pouvoir d’achat de la fonction publique qui doit être versée et à tous les postiers. 
  • l’ouverture de négociation sur la « prime ultramarine » et « la prime vie chère » 
  • l’attribution du 13ème mois. 
Ce dernier, d’ailleurs, permet d’augmenter le pouvoir d’achat des postiers mais aussi en cascade entraîne un accroissement des cotisations sociales. Cotisations qui ont servi à verser le chômage partiel, à verser des indemnités journalières et obtenir des aides gouvernementales dont la Poste a elle aussi bénéficié largement durant la période COVID. Ce 13ème mois serait également pris dans le calcul de la retraite des postiers.

Actuellement des postiers partent avec des pensions sous les 1000 euros après des années passées dans l'entreprise, une honte due à des salaires bien trop bas, au gel du point d'indice, à l’absence de promotions pour un très grand nombre de postiers tout au long de leur carrière et à l'absence de négociations sérieuses sur les salaires depuis de nombreuses années.  

Aujourd’hui, ce que veulent les postiers, c’est pouvoir vivre dignement de leur travail et avoir une réelle reconnaissance de leurs qualifications professionnelles.   

Comme le disait le PDG dans son courrier adressé à l’ensemble des postières et postiers le 23 janvier 2024 : « je veux vous remercier de vos efforts de chaque jour pour poursuivre notre développement ».

A la CGT, aux belles paroles, nous préférons les actes ! Nous exigeons un meilleur partage des richesses ! Etes-vous prêts à négocier sur cette base que vous réclame fortement l’ensemble des postières et des postiers ?