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Groupe La Poste : 34.7 milliards de chiffre d’affaires, et quels moyens consacrés à la lutte contre le harcèlement, le sexisme et toutes les violences ?

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Au travail comme ailleurs, les violences sont fréquentes, graves et touchent des personnes de toutes professions, de notre secteur d’activités Postales, et de toutes catégories socioprofessionnelles. Le procès de Mazan, parmi d'autres récents, secoue notre société et met en lumière la nécessité d'un plan global pour prévenir et traiter rigoureusement le harcèlement sous toutes ses formes et les violences sexistes, sexuelles, racistes et autres.

Dans ce contexte, les entreprises du groupe La Poste ont un rôle essentiel à jouer et doivent renforcer les politiques de prévention et leurs budgets pour éradiquer ces violences afin de respecter leurs obligations en matière de prévention, de protection des victimes et de lutte contre le harcèlement moral et sexuel, et toutes les violences sexistes, sexuelles et racistes (liste non limitative). La santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses étant une obligation de l'employeur définie par le Code du Travail, il est impératif de mettre en place des plans de prévention en concertation avec les organisations syndicales et les Instances Représentatives du Personnel (IRP), des dispositifs de signalement, des campagnes de sensibilisation, des moyens humains et financiers et bien plus encore.

Le Groupe La Poste se présentant comme le 1er employeur de France après l'État, ne peut se soustraire à ses obligations. Malheureusement, avec la mise en place des CSE (Comité Social Economique) dans toutes les filiales et à La Poste, toutes ces entreprises imposent la désignation d'un seul référent harcèlement par périmètre de CSE, sans attribuer de moyens supplémentaires humains, autres que ceux des membres des CSE. Cette désignation unilatérale montre le manque de réelle volonté de s'attaquer aux violences sexistes et sexuelles au travail. Le Groupe La Poste fait mine de se conformer à la loi, mais ne met en place aucune action concrète.

Pire, comme dans le CSE BSCC (Branche Services Colis Courrier) des Hauts de France, La Poste attaque en justice le CSE qui a décidé de désigner 3 référents ! Un seul référent par CSE, peu importe le dimensionnement du périmètre, souligne le manque d'adaptation aux contraintes des périmètres

  • A Chronopost ou Viapost, 1 seul référent pour un périmètre national, 
  • Chez DPD, 1 référent côté salarié et 1 côté employeur, 
  • A La Poste, 1 référent par CSE-E pour couvrir en moyenne 6000 postières/postiers sur des périmètres allant de celui de la région administrative à l’ensemble du territoire.

C’est inadmissible ! 

Exigeons à minima 1 référent par région administrative avec des moyens de délégations supplémentaires, des outils bureautiques (téléphone, ordinateur, locaux spécifiques pour recevoir, etc.). Pour les CSE BSCC ou BGPN (Branche Grand Public et Numérique), il en faut bien davantage : le CSE BSCC des Hauts de France ne s’y est pas trompé en décidant d’en implanter 3 sur son périmètre ! À cela il faut ajouter un référent coordinateur détaché à temps plein dans chaque CSE des filiales (Pas à La Poste ???).

La CGT FAPT exige du groupe La Poste :

  • de réels engagements en matière de prévention, 
  • d'obligations et de sanctions des violences
  • un renforcement de la protection des victimes,
  • des moyens humains et financiers supplémentaires pour les référents, 
  • des prérogatives clairement définies, 
  • des temps de délégation supplémentaires, 
  • des formations spécifiques, 
  • et des locaux adaptés au recueil de la parole des victimes. 

Il est temps d'agir concrètement pour protéger les travailleurs et travailleuses du Groupe, lutter contre le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles. Il faut aussi améliorer les conditions de travail et renforcer la sécurité au travail. C’est une autre cause, essentielle également, de la souffrance au travail sur laquelle la CGT reviendra très rapidement, au moment où s’annoncent des accords sur la Qualité de Vie et des Conditions de Travail dans les entreprises du Groupe.

785 licenciements pour inaptitude et impossibilité de reclassement en 2023, dont 2/3 de femmes, n’est-ce pas une forme de violence à laquelle il faut remédier immédiatement ? 

La CGT FAPT le pense. Elle continuera à porter ses principes fondamentaux pour un environnement de travail sain et respectueux des salarié.es.

Ensemble, le 8 mars mobilisons-nous aussi pour une réelle lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail dans le Groupe La Poste ! 

Exigeons l’ouverture immédiate de négociations Groupe et dans chaque CSE !

La carte des mobilisations et initiatives organisées dans un cadre unitaire et la liste des mobilisations appelées par la CGT