Un été chaud, brûlant même, a été l’occasion de remettre au cœur de l’attention le sujet des conditions de travail et de l’adaptation nécessaire au changement climatique.

Pour autant, avec sa loi Duplomb, le gouvernement renie ses engagements envers la biodiversité et choisit d’exposer volontairement la population à des produits cancérigènes. Certains agriculteurs, suivant la voix de la FNSEA, s’en réjouissent mais ce sont bien eux qui seront les premières victimes et pas les grands propriétaires terriens qui n’enfilent plus leurs bottes depuis des années.

Les attaques envers les travailleurs continuent également avec des régressions incessantes sur la sécurité sociale, avec l’intention de geler tout le budget pour 2026 et bien sûr, avec l’idée géniale de supprimer deux jours fériés ! Dans un contexte où les plus grandes fortunes ont été multipliées par 10 en vingt ans, où les plus grosses entreprises continuent de toucher des milliards d’aide du CICE sans aucune contrepartie, c’est pourtant toujours à nous les salariés que l’on va demander des efforts. Deux jours fériés cela peut paraître dérisoire à certains mais il faut bien comprendre qu’ils cherchent à nous enlever tous nos droits, petit morceau par petit morceau. En fait, ils veulent reprendre tout ce que nous avons gagné par la lutte : la sécurité sociale, l’assurance chômage, le droit de grève, la qualité du service public, la retraite par répartition, le droit du travail tout ce qui nous protège et améliore notre qualité de vie. Ces attaques incessantes durent depuis des années quels que soit les gouvernements en place, quels que soient les résultats des élections et cela doit nous faire prendre conscience que la seule façon de les faire reculer est la lutte par tous les moyens en notre possession : grèves massives par la convergence des luttes, manifestations, blocages, occupations. Il est temps pour le réveil citoyen avant qu’il ne nous reste plus que des ruines d’un système social totalement déconstruit.

Dans le groupe La Poste, la méthode est la même : déconstruire morceau par morceau ce qui faisait la fierté des agents en déshumanisant le travail et en monétisant la relation humaine.

Les réorganisations s’enchaînent et les souffrances s’accumulent. Pas de risques psychosociaux selon les directions des Centres Financiers ! Pourtant nous côtoyons l’épuisement professionnel et le harcèlement institutionnalisé au quotidien...

Accord Télétravail

Pour les postières et les postiers, le télétravail est une évolution indispensable de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail, mais pour améliorer son rapport au travail, la réponse de La Poste est incomplète.

Absentéisme, maladie professionnelle, accident du travail, incivilités… sont les symptômes et l’arbre du télétravail ne doit pas cacher la forêt du mal travail. Bien traiter le travail, les travailleurs, c’est rendre le télétravail complémentaire et satisfaisant pour celui qui le pratique, sans qu’il soit incontournable et échappatoire. Le télétravail n’est que l’exercice déporté de celui effectué sur site et doit obéir aux mêmes règles : égalité, non-discrimination, équilibre vie pro / vie perso, qualité de vie au travail, rythme et conditions de travail, déconnexion. La réalité c’est que la Qualité de Vie et les Conditions de Travail (QVCT) à La Poste ne sont pas au beau fixe dans les services, en lien avec la dégradation du sens du travail et du rapport au travail. Les postières et les postiers fuient les lieux où s’applique la stratégie d’entreprise, qui surcharge de travail, qui rend malade du travail et qui n’offre aucune opportunité d’émancipation. C’est dans cet environnement qu’un nouvel accord Télétravail a été négocié, sorti de celui de la QVCT sur demande unitaire des syndicats.

En effet, la CGT a pesé de tout son poids pour sortir du carcan imposé, en temps comme en propos. Pour autant, la négociation âpre n’a pas fourni tous ses effets, La Poste résistant dogmatiquement à l’âge d’ouverture du 3ème jour de télétravail à 58 ans. Une conséquence néfaste de plus du départ à la retraite à 64 ans. Nous avons gagné la possibilité de pouvoir télétravailler 2 jours consécutifs par semaine, par demi-journée, et jusqu’à 35 jours annuels sous la forme du TT en jours flottants. Le maintien d’une commission de recours, l’amélioration du matériel à disposition et l’augmentation des indemnités mensuelles forfaitaires font parties des dispositions de l’accord grâce à notre intervention. Pour le reste, on peut noter des avancées dans la réponse aux propositions de la CGT mais qui ne vont pas jusqu’au bout de l’intention : amélioration des modalités de TT, meilleure prise en compte des situations particulières, santé, handicap, familiale

Ce que la CGT a principalement porté :

• Un bornage plus précis des conditions de mise en œuvre du Télétravail pour éviter les dérives locales et mises en applications autoritaires
• Le maintien à 55 ans de la possibilité de bénéficier d’un troisième jour de TT
• Une meilleure prise en compte des situations particulières de santé
• La non-discrimination d’accès au TT aux temps partiels et porteurs de mandat
• L’élargissement précisé et non conditionné du troisième jour possible aux agents porteurs de problématiques familiales et de santé
• Une véritable commission de recours TT qui intègre représentants du personnel, professionnels de santé et de prévention
• Augmentation des montants de prise en charge des matériels et indemnités forfaitaires mensuelles

La CGT a pris ses responsabilités en ne signant pas cet accord. Malgré quelques avancées, le passage de 55 ans à 58 ans pour l'octroi du 3ème jour est inacceptable. La Poste peut mieux faire!

La CGT sera présente à vos côtés pour faire respecter l'accord et pour gagner des avancées.

⚠ Le 2ème jour ne peut pas être refusé par manque de résultats ! Autonomie n'est pas égale à Objectif !

Et aussi les news du premier semestre:

Vous pouvez retrouver dans la version téléchargeable les infos du service des majeurs protégés, du CREC de Saint Denis de La Réunion, des MBAQ de Montpellier et de Grenoble et du CREA de Poitiers....