Santé des salariés - La CGT FAPT alerte sur les vrais enjeux des arrêts maladie
31 oct. 2024
La CGT FAPT ne peut accepter la moindre culpabilisation des salariés qui se retrouvent en arrêt de travail pour maladie. Ces arrêts de travail sont dus avant tout à des problèmes de santé, et la priorité pour ces salariés doit être de se soigner. C’est un droit fondamental.
Si les arrêts de travail augmentent, c’est parce que la santé des salariés se dégrade, et les raisons sont multiples :
- Le recul de l’âge de départ en retraite fait travailler les salariés de plus en plus tard. Ils sont de plus en plus touchés par l’usure professionnelle et les maladies chroniques.
- La détérioration du système de soins. Les prises de rendez-vous sont de plus en plus compliquées et nécessitent souvent des arrêts pour examens médicaux. Certaines maladies sont traitées tardivement et deviennent chroniques ou graves.
- Les organisations de travail sont de plus en plus pathogènes, entraînant un mal-être et une dégradation des relations de travail.
- Des politiques de sous-déclaration des accidents du travail font que de nombreuses absences sont injustement qualifiées d’arrêts pour maladie.
- Etc.
Ce recensement, bien qu’incomplet, explique l’augmentation des absences pour maladie. La qualité du travail est sacrifiée sur l’autel de la rentabilité à court terme, et cela a un impact direct sur la santé des salariés.
Plutôt que d’aborder la question des mauvaises conditions de travail, le gouvernement cherche à culpabiliser les victimes.
Après avoir instauré des jours de carence sur les indemnités journalières des congés maladie des salariés (publics et privés), plus ou moins pris en charge par les organismes complémentaires, le gouvernement voudrait durcir le dispositif pour les fonctionnaires en passant à trois jours de carence.
Nous ne pouvons pas accepter que les mesures d’économie se fassent sur la santé des salariés, qu’ils soient du public ou du privé. Ces jours de carence ne résolvent aucun des problèmes rencontrés dans le travail et sont même facteurs d’inégalités, chacun dépendant de la qualité de sa complémentaire santé personnelle ou de celle de son entreprise, si elle existe.
Arrêtons de culpabiliser les salariés malades, du public comme du privé !
Sécurité sociale intégrale!
Pour toutes et tous les salariés des secteurs des activités postales et de télécommunication, pour les fonctionnaires de La Poste et d’Orange, pour les intérimaires, les sous-traitants, les prestataires, les privés d’emploi et les précaires, nous demandons une sécurité sociale intégrale.
Celle-ci sera garante d’une véritable prévention de la santé, d’un accès égal aux soins, et permettra à chacun de s’épanouir dans un travail de qualité, contribuant ainsi à la construction d’un service public de la communication.