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Cadres - La Poste - Consultation Cadres : des résultats sans appel

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« augmentation des salaires »

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« respect de l’équilibre vie privée, vie professionnelle »

arrivent largement en tête des préoccupations des cadres de La Poste. 

Les résultats de la consultation des cadres de La Poste révèlent que la situation sociale dans l’entreprise est alarmante ! Avec un total de plus de 1000 réponses, nous pouvons affirmer qu’il s’agit d’un échantillon représentatif de l’ensemble des cadres de La Poste.

Pour approfondir les résultats de cette consultation, nous vous convions à trois Webinaires d'une heure maxi. Plus d'informations en fin de l'article.

 Analyse du classement des revendications :

Il a été demandé aux participants de classer des revendications par ordre de priorité. De manière générale, une forte majorité se dégage pour une augmentation de salaire, 27%, suivi par l’importance de l’équilibre vie personnelle-vie professionnelle, 18%, et d’une activité respectant l’éthique et les valeurs, 12%.

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Un peu plus dans le détail : 

Si les femmes ont également le salaire comme 1ère préoccupation, elles se préoccupent plus de leur perspectives de carrière que les hommes (13,08% des femmes, 9,84% des hommes). Autres faits notables, elles sont moins adeptes des primes sur objectifs que les hommes (6,87% des femmes, 9,45% des hommes).

Les moins de 30 ans priorisent le pouvoir d’achat, 29,63% d’entre eux souhaitent une augmentation de salaire et 18,52% plus de primes sur objectifs ; l’importance de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle est à plus de 22% alors que l’intérêt des perspectives de carrière est inférieur de 7 points aux résultats globaux.

En revanche, les cadres supérieurs du groupe B, ont comme première préoccupation leur perspective de carrière (plus 17% qu’au global) et demandent plus d’autonomie et pouvoir de décision (plus 4% toujours par rapport au global). La préoccupation de l’augmentation de salaire étant de 8 points inférieurs au global.

 Analyse des verbatims :

Les verbatims confortent les résultats statistiques. En effet, 30% des répondants estiment avoir un salaire insuffisant, 24% un manque de reconnaissance de leur travail accompli et 18% une difficulté accrue pour accéder à une promotion. De plus, derrière ces chiffres se cachent des illégalités : 3,6% se sentent victimes de discrimination salariale et 2,6% indiquent des heures supplémentaires impayées. Le statut de cadre qui devrait pourtant être protecteur, est décrié comme moyen de pression sur les personnels, notamment sur le fait de ne pas compter ses heures de travail et 6,5% des répondants l’écrivent.

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Autre fait marquant, plus de 300 répondants ont indiqué une charge de travail trop élevée, ou inadaptée à leur temps de travail. Plus inquiétant, ils sont 40 à se déclarer en situation de stress intense, de “burn-out”. Et la situation ne s’arrête malheureusement pas là … 20 se considèrent victimes de harcèlement et 8 n’ont pas de situation adaptée à leur handicap. Sachant que nous sommes sur un panel de 1000 et donc représentatif, nous pouvons dire que le nombre de cadres en situation de burn-out dépasserait les 500 sur le territoire.

Ils sont 11% à dénoncer du flicage au quotidien, ou un management toxique. Certains métiers comme conseillers bancaires, sont plus touchés que d’autres. La défiance en la stratégie menée par nos dirigeants est également élevée avec 29% des répondants et les points de dissension sont nombreux : processus incompréhensibles, manque d’augmentations salariales décentes, manque de moyens financiers et humains, réorganisations incessantes. Ils sont d’ailleurs près de 25% à dénoncer le manque de moyens, et près de 12% la perte de sens de leur travail.

Analyse par tranche d’âge

Une constante, que ce soit chez les femmes ou les hommes, quelque soit les tranches d’âge ou quelque soit les grades, il est clair que la question salaire est prédominante.

A noter que sur l’ensemble des classes d’âges les femmes classe III représentent 57 % de la classe alors que pour la classe IV elles représentent 45 % de la Classe.

Comparaison hommes femmes chez les 30 ans et moins:  Sur cette tranche d’âge, la préoccupation de la carrière en lien avec la formation et le respect de la vie privée/vie pro arrive en second. En ce qui concerne les réorganisations et l’éthique, cela est plutôt abstrait pour eux. Ceci étant dit, est-ce que 9 répondants permettent d’avoir une idée de ce que pensent les moins de 30 ans ? La question est plutôt pourquoi si peu de moins de 30 ans ont répondu à la consultation. 

Comme pour les femmes au global, les femmes  de 30 ans et moins ont comme 3° préoccupation, le déroulé de leur carrière. Arrivent ensuite leur autonomie et leur formation professionnelle. Alors que pour les femmes au global, le respect des valeurs passent avant l’autonomie. On note une différence entre les femmes classe 3 et les femmes Groupe A alors que chez les hommes le niveau est sensiblement le même.

Comparaison hommes femmes chez les 31- 40 ans: Il y a 128 répondants dont 65 hommes et 63 femmes. L’équilibre vie pro/vie perso vient tout de suite après la préoccupation du salaire. On peut supposer que dans cette tranche d’âge il y a de plus en plus de jeunes parents et que les priorités évoluent. Les points communs entre les hommes et les femmes s’arrêtent là. Il faut noter une différence notable d’intérêt entre classe 3 et groupe A chez les femmes, où pour les groupe A le salaire perd en importance par rapport aux classes 3, même si cela reste le premier sujet pour eux.

En ce qui concerne les hommes, les primes sont leur 3° préoccupation, suivis de près par leur carrière et ensuite leur éthique. Ils sont moins préoccupés par les réorganisation et les formations. Alors que pour les hommes au global, le respect des valeurs arrivent en 3° préoccupation. 

Pour la question des primes là aussi alors que pour les hommes des classes 3 elle relève de la même importance que pour les groupe A pour les femmes de Groupe A l’intérêt est moindre. Il y a peut-être là une questionnent plus approfondi à avoir sur les fonctions occupées. Les classes 3 ayant en proportions chez les femmes beaucoup plus de fonction commerciale. 

Verbatims:

Femme cadre:   « Je ne trouve plus de sens à mon travail et suis en détachement totale avec les tâches que j'effectue au quotidien. Le manque d'encadrement et de tâches précises me font défaut. De ce fait, mon avancement d'en retrouve bloquée, comme je ne peux m'engager clairement dans mes missions, mon manager a décidé de reportée ma candidature au Groupe A. » Le plafond de verre aurait-il toujours cours ? 

Homme cadre « Je suis sur un poste groupe A. J'étais 4.1 en filiale et en revenant à la BSCC je suis revenu 3.3. vais je reprendre mon groupe A. C'est selon mon manager.. sans certitude. »

Comparaison hommes femmes chez les 41-50 ans: Il y a 321 répondants sur cette tranche d’âge, dont 172 femmes (133 classe 3) et 149 hommes (99 classe 3). Ce qui est marquant sur cette tranche d’âge, ce sont les préoccupations des femmes sur la mobilité professionnelle tant géographique que changement de métier au sein de l’entreprise (36%), la charge de travail (24%), les objectifs (26%) et le sentiment de flicage (23%). Les femmes sont fortement représentées dans les métiers du commerce, ce qui explique probablement ces réponses. Les préoccupations des hommes sont dans l’ensemble, beaucoup plus homogènes. 

Verbatims: 

Femme cadre:  femme cadre « Aujourd'hui le métier de chargé clientèle à la télévente à monté de niveau depuis le COVID. Les formations se fond par teams, nous avons des objectifs de plus en plus importants, je suis 3.2 et la suite logique si je veux rester à la télévente, c est de postuler sur un poste de manager d équipe, sauf que " le poste de manager est passé en groupe A et que le poste est ouvert aux 3.3, je dois donc partir du service pour avoir un 3.3 et postuler dès années plus tard, don c j en conclus que la promotion interne est bloquée, c est complètement absurde et impensable »

Homme cadre " L'incertitude permanente sur les organisations de travail, et la pérennité de mon poste. La volonté de réduction de la masse salariale fait que la charge de travail augmente. Cela entraine un ruissèlement des missions sur les grades inférieurs et cela sans reconnaissance salariale. Cette logique met à mal les conditions de travail. »  

Comparaison hommes femmes chez les 51-60 ans: Il y a 427 répondants sur cette tranche d’âge dont 190 femmes (140 classe 3) et 237 hommes (134 classe 3), soit près de la moitié des répondants.  La préoccupation de l’articulation vie pro/ vie perso arrive tout de suite après la préoccupation des salaires. Avec une importance accentuée plus particulièrement chez les hommes Groupe A pour le salaire, il y a là peut être un questionnement à avoir tant sur le statut que la fonction. En revanche, que ce soit les hommes ou les femmes, le respect de l’éthique arrive en 3° position de leur préoccupation. Chez les femmes, la carrière est la 4° préoccupation alors que chez les hommes, c’est l’autonomie qui les préoccupe le plus. 

Verbatims:

 Femme cadre:  « Mon travail va à contre courant de mes valeurs (aides aux usagers, conseil et pas vente forcée...) et c'est une grande souffrance Pas de reconnaissance et même harcèlement Mon travail n'a effectivement pas de sens » 

Homme cadre « sénior en lettre de mission sans perspective ni sécurité, message double lié à l'âge. »

Pour allez plus loin, nous vous proposons 3 webinaires:

 (liens directs sans inscription)