Orange : stratégie Orange Business
1 avr. 2025
Les salariés sacrifiés
Lors du dernier CSEC, la direction d’Orange Business (OB) a dévoilé sa vision stratégique. Derrière les grands discours sur la modernisation et l’innovation, une réalité encore brutale se dessine : les salariés vont payer une fois de plus le prix fort des restructurations et des choix financiers hasardeux !
Une diversification à marche forcée: un pari risqué!
Bien que les marges soient toujours conséquentes sur le legacy, Orange Business mise désormais sur le numérique (cloud, cybersécurité, data). Ces relais de croissance ont une rentabilité plus faible et la Direction se garde bien de donner l’Ebitdaal par activités.
La CGT dénonce cette opacité qui interroge sur les choix stratégiques opérés. La CGT FAPT dénonce une politique de diversification précipitée qui fragilise l’entreprise et ne garantit pas la pérennité des emplois !
Réduction des coûts: un nouveau plan social déguisé?
La direction annonce un « plan de réduction des coûts ambitieux ». Les 15 travaux d’Orange Business : la facturation, l’IT, l’évolution Plateforme, les changements de métiers, de compétences, l'investissement dans l’IA, le pilotage des PNL clients, le low cost et l’offshoring, la sécurité et le cloud souverain... etc… Mais au bout, cela sera difficile pour les salariés selon les aveux de la Direction.
Devons-nous comprendre qu’un nouveau plan de départs volontaires (PDV) est dans les cartons ? Cessions d’actifs en Allemagne, aux Pays Bas, pour mieux investir dans l’humain et l’innovation ? il y a peu de chance. Quelle garantie pour les salariés face à ces restructurations déguisées ? Aucune !
Accélération de l'externalisation: une menace directe pour l'emploi en France!
Orange Business continue d’externaliser ses activités vers l’Inde et l’Égypte sous prétexte de « compétitivité ». En clair, supprimer des postes en France pour maximiser les profits ! Les conséquences sont la perte de compétences, la précarisation du travail et la dégradation du service client. La priorité, c’est le maintien et la création des emplois en France et non la délocalisation et l’offshoring à tout va !
Changement de convention collective: une casse sociale inacceptable!
Le basculement des salariés de SCE vers OB implique un passage à la convention BETIC, synonyme de : plus de jours travaillés, moins de rémunération et d’intéressement avec des NAO salaires au rabais, un management type SSII (pression accrue, perte de repères sociaux) ... STOP AU DUMPING SOCIAL ! Les salariés ne doivent pas être sacrifiés comme de simples variables d’ajustement au service d’une stratégie de rentabilité à court terme d’Orange Business !
Un défi concurrentiel: une fausse excuse!
La direction justifie ses choix par la compétitivité des intégrateurs indiens, qui seraient 30 % moins chers. Mais à quel prix ? La concurrence ne justifie pas tout ! Plutôt que d’abaisser les conditions sociales, Orange doit invertir massivement dans l’innovation et la formation des salariés !
Des investissements qui ne répondent pas aux enjeux!
OB se vante d’efforts en formation et reconversion, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- 166 postes ouverts à la reconversion pour 5 000 salariés de SCE : Ridicule !
- Suppression de plateformes cloud (comme Flexible Engine) : destruction d’emplois garantis !
- IA et cybersécurité mises en avant… mais sans les moyens nécessaires !
La CGT revedique:
- L’arrêt immédiat des suppressions d’emplois et le remplacement de chaque départ.
- La ré-internalisation des activités et des emplois externalisés au sein d’Orange SA.
- Aucune dégradation des conditions de travail (pas de convention collective BETIC, pas d’externalisation, pas d’augmentation de la charge de travail).
- Un plan massif d’investissement dans l’Innovation et la Formation.
- Un véritable dialogue social pour éviter des projets catastrophiques comme celui de SCE.
