Par les administrateur.e.s CGT - Juillet 2025

COMPTES ANNUELS GROUPE LA POSTE

Branche Services Courrier Colis

Branche Grand Public Numérique

Nous avons rappelé que l’organisation du travail ne peut être le monopole de l’employeur. Ce qui se passe dans le travail a des conséquences trop graves sur la santé, l’environnement…Avec ces réorganisations dans tous les services qui dégradent les conditions de travail et le service à rendre. Nous avons également demandé quelle était la stratégie sur l’identité numérique.

LA BANQUE POSTALE

Le Produit Net Bancaire (PNB) s’élève à 7,6 milliards d’euros (+324M€) Nous avons rappelé la nécessité de l’appropriation publique et démocratique du pôle financier public, qui amènerait un peu plus de transparence. La Banque Postale a fermé Ma French Bank et vendu en morceaux le groupe KISSKISS BANKBANK. 

La Banque Postale une banque comme une autre ? 

Même si son bilan plus récent lui permet de ne pas se faire épingler pour financement des énergies fossiles, LBP se lance dans le financement de la défense : nous avons rappelé notre opposition à se servir des fonds du Livret A pour financer la guerre.

GEOPOST

ASENDIA génère un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros. Léger rebond du e-commerce, volume en légère hausse. Forte hausse des colis chinois. Le hors domicile progresse de 24% ce qui amène GEOPOST à augmenter les consignes en France. 115000 points de contact en Europe et un accord avec GLS pour partager les réseaux de points relais en Allemagne. 

Revue stratégique de la participation du Groupe dans les sociétés cotées que sont ARAMEX, opérateur aux Emirats et Ninja Van en Indonésie. Ouverture d’un hub au Portugal.

SALAIRES

Pas une intervention du PDG d’alors au Conseil d’Administration sans remercier les postiers - à juste titre d’ailleurs - car ces résultats sont le fruit de leur travail. Les administrateurs CGT ont donc porté la nécessité d’une augmentation de salaire a minima indexée sur le taux d’inflation ainsi qu’un rattrapage sur les cinq dernières années. 12%, c’est l’augmentation du SMIC sur la période d’inflation. Les salaires, eux, n’ont pas suivi l’inflation et ont perdu entre 6 et 8 % de pouvoir d’achat.

Les postiers du Groupe ne veulent pas juste un salaire, ils veulent un salaire juste.

Les salaires sont primordiaux pour vivre, se soigner, bien vieillir. Chaque augmentation de salaires gagnée, améliore également l’économie du pays et la pérennité de la sécurité sociale. En effet, dans un salaire, il y a :

• ce qui arrive sur le compte en banque - LBP - ou pas (au vu de la dégradation des offres et services associés « spécial postiers » en même temps qu’ambassadeurs de LBP, cherchez l’erreur…) 

• ce qui est socialisé pour financer la solidarité, notre Sécurité Sociale fêtant vaillamment ses 80 ans cette année.

Enfin, ça c’est sans compter que La Poste s’exonère de payer ses cotisations patronales ! Depuis le changement d’actionnaire majoritaire en 2020 (la CDC en lieu et place de l’État), La Poste n’est plus une entreprise publique et ne remplit donc plus les critères pour bénéficier des exonérations…
Et ça commence à chiffrer lourd : de l’ordre du milliard sur les cinq dernières années en exonérations « indues ».
Lors du rendu en juin de l’expertise sur les comptes au Comité Social et Économique Central (CSE-C), la CGT a dénoncé cette perte de salaire socialisé pour la Sécurité sociale.

LE TEC C’EST DE LA TECH

Tout ça à mettre en regard du Taux d’Equité Concurrentielle - « TEC » ! 

Le TEC c’est tout bonnement les cotisations retraite des fonctionnaires de l’Etat de La Poste (les fonctionnaires de La Poste sont des fonctionnaires d’Etat), versement que La Poste effectuait à l’Etat depuis sa transformation en Société Anonyme mais qu’elle ne va plus effectuer dorénavant. 

L’Etat ayant confirmé que La Poste a assez contribué à la retraite des fonctionnaires postiers.

Lors de la transformation de La Poste en Société Anonyme (SA), les normes de comptabilité faisaient « exploser » son bilan si les engagements retraite des fonctionnaires y restaient localisés. 

Ces engagements sont ainsi été sortis des comptes et du bilan, ce qui a sensiblement amélioré le Résultat d’Exploitation (REX) cette année-là puisque cela a fait diminuer les « frais de personnel ».

Même si dans le même temps, La Poste a versé un solde de 2 milliards d’euros à l’Etat via une diminution de ses capitaux propres.

Avant : un versement de La Poste devait minimiser le « reste à charge » pour l’Etat des cotisations patronales retraite des fonctionnaires (ce reste à charge étant identifié dans les lois de finance annuelles).

Après : une logique de prise en charge par La Poste des retraites des fonctionnaires à hauteur de ce qu’elle devrait payer pour des travailleurs « salariés ».

DIVIDENDES

Dixit l’ancien Directeur Général de la CDC en 2023 : « La rentabilité du capital investi est supérieure à 10 %. C’est-à-dire que même si nous ne sommes pas dans le Plan à Moyen Terme (PMT), la marge que nous avions prise dans l’acquisition protège la Caisse des Dépôts puisque la rentabilité est l’une des plus élevées de nos participations ». 

C’est en partie pour cela que la CGT vote systématiquement contre les affectations de résultat du Groupe La Poste. 

Dans ce cas, le schéma capitalistique de l’opération « Mandarine » se poursuit sur la durée et alors même que dans le Groupe les Négociations Annuelles Obligatoires ne sont pas aux attendus. 

La nouveauté : verser du dividende aux actionnaires de La Poste sous forme de titres au lieu de le verser en cash. Cela a pour effet l’augmentation du capital de La Poste.